Les p'tits papiers
Annaig COLLIAS
QU'EST-CE QUE LA PENSÉE VISUELLE ?
La pensée visuelle, c'est une manière de rendre compte d'un contenu, d'une réflexion, d'une histoire en mêlant texte et image lors d'une prise de notes graphique. Dans une réalisation de visual thinking, ces deux éléments sont d'ailleurs indissociables : on ne saurait comprendre l'un sans l'autre !
Mais contrairement à une infographie (qui a les mêmes fonctions), faire oeuvre de pensée visuelle se fait essentiellement à la main, avec des stylos, des feutres, des pinceaux et/ou un stylet.
La pensée graphique a donc toute sa place à la fois dans les organisations et dans le quotidien des particuliers.
Pour vous familiariser avec cette notion, je vous propose un voyage en trois étapes à travers :
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Le processus métier d'un praticien de la pensée visuelle
LES DIFFÉRENTS INGRÉDIENTS DE LA PENSÉE VISUELLE
Les ingrédients ou outils de la pensée visuelle sont accessibles à toustes, je vous assure.
Il suffit de :
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quelques feutres, un stylo et un support,
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écouter activement et être bien concentré·e,
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filtrer et hiérarchiser l'information grâce à des couleurs, un jeu sur les typographies (majuscules et minuscules, par exemple) et sur la composition,
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des conteneurs et séparateurs pour différencier les blocs d'information,
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des flèches et des liens pour les relier
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et quelques personnages et quelques pictogrammes.
Le plus dur sera peut-être pour vous d'oser vous lancer et dessiner... Pourtant, il n'y a pas besoin de savoir dessiner pour faire oeuvre de visual thinking. C'est plutôt une histoire de confiance en soi et de premiers pas à passer. Car, comme pour tout, c'est la pratique qui vous fera vous améliorer.
Si vous êtes intéressé·e, j'organise d'ailleurs des ateliers d'initiation au sketchnoting ou des formations à la pensée visuelle dans les organisations.
LES DIFFÉRENTES FACETTES DE LA PENSÉE VISUELLE
Pratiquer la pensée visuelle, c'est pouvoir revêtir différentes casquettes que l'on distingue par quatre éléments :
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le format utilisé (petit ou grand),
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la cible visée (soi, une autre personne ou un groupe),
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le temps de réalisation (une prise de notes en direct ou une infographie dessinée en différé)
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et l'objectif poursuivi.
Une fois ces quatre éléments distribués, on obtient trois facettes ou métiers distincts mettant en oeuvre la pensée visuelle :
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le sketchnoting :
Lorsqu'on est sketchnoteur ou sketchnoteuse, on prend des notes de manière graphique sur un petit support pour réaliser une infographie dessinée. On peut créer un sketchnote pour soi (sur un cours, une formation, une lecture) et/ou pour les autres et ainsi garder trace et transmettre une information, un savoir, une histoire, bref tout type de contenu. Et, selon le contexte, on peut le faire en live ou en différé.
Le sketchnoting peut aussi servir pour réfléchir, défricher une idée ou projet, définir une marche à suivre, des étapes...
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le graphic recording (autrement appelé scribing) :
Lorsqu'on est graphic recorder ou scriber, on prend en note visuellement un événement comme un séminaire, un colloque, une table-ronde ou même un mariage.
Cette capture graphique se fait donc en direct, sur un grand format, aux yeux de tous et toutes (ce qui peut générer un certain trac !). Elle sert à garder trace des réflexions, des échanges, des apports de la journée, à en délivrer un synthèse visuelle accessible à toutes les personnes présentes.
Un praticien de la pensée visuelle peut aussi se rendre à un événement et réaliser une sorte de reportage graphique a posteriori (à envoyer ensuite aux participants). Mais dans ce cas, on se retrouve plutôt du côté du sketchnoting.
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la facilitation graphique :
Comme son nom l'indique, le facilitateur graphique un temps de travail et/ou de réflexion collective en s'appuyant sur des notes visuelles prises en direct en fonction des échanges et des avancées du groupe.
Finalement, c'est le parfait complément à la facilitation tout court : l'un prend en charge les échanges et le processus, l'autre les prend en notes.
Ici le dessin est réellement au service de l'avancée du groupe et de sa réflexion.
Toutes ces casquettes peuvent mettre en oeuvre la pensée visuelle sur un support numérique (avec une tablette et un stylet) ou sur un support analogique (papier, carton mousse, mur et feutres).
Pour vous faire une idée de ce que ça peut donner, vous pouvez vous rendre sur la page consacrée à mes réalisations : vous y trouverez des exemples des deux principales casquettes (les notes prises durant une séance de facilitation graphique n'ayant pas vocation à être partagée au-delà du groupe accompagné). Sachez également que j'explique de processus créatif que j'ai suivi pour certaines de ces réalisations sur mon blog .
LE PROCESS MÉTIER D'UNE PRATICIENNE DE LA PENSÉE VISUELLE
La manière dont je m'y prends est finalement très simple (si, si, je vous assure !) :
Je vous écoute.
Puis j'analyse.
Et enfin je crée.
Parfois, si je suis en pleine séance de graphic recording sur un événement ou de facilitation graphique pour un groupe, je réalise ces trois étapes presque simultanément. Cela demande un certain esprit d'analyse et de synthèse. Et d'entrer quelque part dans le flow.
Pour le sketchnoting en différé, je sépare ces trois étapes. Et parfois, la partie écoute est remplacée par de la lecture de documents ou dossiers. Je prends des notes (pas toujours graphiques dans un premier temps), je fais des cartes mentales, je repère les points saillants, les expressions imagées (la langue française en est truffée). Et ensuite, je réalise mon infographie dessinée ou mon reportage graphique.
Finalement, ce simple process métier de la pensée visuelle porte en lui des possibilités infinies ! Flyer, résumé de cours ou de formation, présentation, diaporama, rapport d'activité, affiches, et j'en passe. Pour vous rendre compte de toutes ses potentialités, jetez un oeil à mes réalisations.