J'étais bien assise sur mon deuxième projet. Un peu au chaud, il couvait. J'avais déjà dessiné les grandes lignes du plan : une belle carte mentale, trois parties qui suivent une citation de Bégaudeau, les deux personnages principaux. Oh, certes, il me restait du pain sur la planche. Je n'arrivais pas à définir le contexte. Pas facile d'imaginer ce que sera la Terre dans cinquante ans, quel tour aura réellement pris le changement climatique et quels en seront les effets... Je veux en effet peindre un monde ni utopique ni dystopique mais prototopique imaginant des micro-sociétés post effondrement et hors capitalisme.
Mais voilà qu'hier, je lis une chronique de @leila.auteure sur le roman Je revenais des autres de Mélissa Da Costa dont le résumé me fait penser à la douce chanson "Les gens qui doutent" et sa version de Ben Mazué.
Vient ensuite l'idée de structurer un roman à partir de ses couplets (j'aime établir des plans et souvent ceux-ci partent d'une citation ou d'un autre texte). Et surtout, à l'écoute de cette version, une galerie de personnages prend forme dans ma tête. Puis se déroule des thèmes, une intrigue... Au point de reculer mon coucher de deux bonnes heures (et d'être un peu au radar le lendemain en fin de journée !...). J'ai le sentiment de tenir quelque chose... Et ce quelque chose ne veut plus me quitter.
Vous vous croyez bien installé.e dans une idée mais une autre survient sans crier gare et éclipse (pour un temps) la première. Comme les rouages de l'imagination sont curieux et impénétrables...
Mais alors, que faire ? Mener deux projets simultanément ? Je préfère ne pas, comme dirait Bartleby !
Oublier le précédent alors ? Aucunement !
Je crois que je vais tout simplement creuser cette nouvelle idée jusqu'à ce que ses contours soient bien dessinés puis me lancer dans sa rédaction. Et que je profiterai de ce temps pour emmagasiner des connaissances et des lectures afin de mieux dessiner le contexte de ce projet laissé en suspens. Car je ne veux pas l'abandonner, non. Mais il mérite encore maturation, incubation, pour que je me sente vraiment à l'aise et prête pour me plonger dans son écriture. C'est un projet plus gros, plus imposant. Alors que l'autre ne nécessite pas de recherches. Et surtout qu'il m'emporte dans un flux qu'il me semble dangereux de laisser filer.
Je vous tiendrai prochainement au courant de mes avancées, avec sûrement son synopsis en premier :) !
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